Diane

Guerre et Paix du Vivant

Exposition personnelle au Centre d'Art La Cuisine

salle d'expo

Du 06.11.2021 au 06.03.2022

Centre d'art et de design La Cuisine

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Commissaire : Marta Jonville

Selon Estelle Zhong, la crise écologique est à comprendre d’abord comme une crise de la sensibilité ; et pour cette raison, l’art peut y jouer un rôle décisif d’enrichissement et de transformation de notre relation à la nature et au vivant. Il s’agit d’une invitation à observer et expérimenter, à penser et faire, à ressentir et réfléchir…




Créer dans un monde qui se détruit…

Puisque notre activité humaine a des répercussions sur notre environnement, à l’ère de l’Anthropocène, comment créer autrement ? Comment renouveler les formes, se réapproprier la technique, s’extraire du progrès, collaborer avec le vivant humain et non humain ? Car il est bien question ici de rendre visible les liens invisibles1 qui nous unissent au vivant, qui font de nous des vivants.

La période de pandémie que nous affrontons actuellement ravive ces enjeux autour de la question de la nature 2. Les virus nous démontrent notre interconnexion avec notre écosystème aussi éloigné qu’il semble paraître. Françoise D’Eaubonne 3 écrivait que «c’est une urgence que de souligner la condamnation à mort, par ce système à l’agonie convulsive, de toute la planète et de son espèce humaine ». Il faut donc revenir à l’idée que nous sommes pris dans un tissu complexe du vivant.

Nous avons anthropisé la Terre, rompu les barrières biologiques avec le monde sauvage ... à nous maintenant de reconsidérer le monde d’après. Il nous faudrait « habiter le trouble » selon Donna Haraway 4, comme une invitation à penser, à ouvrir de nouvelles possibilités de cohabitation et de continuation dans des temps de bouleversements écologiques et de violences natureculturelles sans précédent.

Nous avons besoin d’îlots qui collent au temps pour mettre à l’épreuve les différentes façons d’être terrestres. Il existe une multitude d’interactions écologiques : de la symbiose au parasitisme, du mutualisme au commensalisme, du neutralisme à la prédation... alors quoi de mieux qu’un laboratoire pour étudier les liens du vivant ? Un laboratoire permettant de questionner le soin qu’on apporte et celui que l’on reçoit. Selon Cynthia Fleury 5, une société du care est une société du "prendre soin" où on comprend que nos interdépendances sont des forces. "Des forces pour nous permettre de transformer le monde de la façon la plus créative possible et de la façon la plus solidaire". Cette société où la coopération a toute son importance vaut aussi pour le vivant et les écosystèmes. Les modes de compositions diplomatiques et les négociations avec le vivant sont des actions du quotidien, de notre quotidien à tous.tes.

Comme l'explique Vinciane Despret, il est crucial d’apprendre de nouvelles manières plus attentives de nous rapporter aux êtres (virus, bactéries, animaux non-humain, végétaux) car nous ne pouvons déclarer la guerre au vivant. Les liens qui nous unissent façonnent la complexité de notre environnement. L’invasif et l’intrusif, le vivant et l’inerte, la nature et la culture sont des axes à explorer6 .

Interroger "la possibilité de créer dans un monde qui se détruit" à partir des communautés multi-espèces est un plaidoyer vivant, une invitation à faire preuve de curiosité, première condition d’une survie collaborative. En ces temps de changement, nous avons besoin d’emprunter des chemins qui n’existent pas, de présenter des formes inconnues, de transformer ce que nous savons du monde actuel…

1Bruno Latour, Pasteur : guerre et paix des microbes, La Découverte, 2011 2 Philippe Descola, Par delà Nature et Culture, Folio, 2005 3 Françoise d'Eaubonne, Le féminisme ou la mort, Le passager clandestin, 2020 4 Habiter le trouble avec donna haraway, Collectif, Edition du Dehors 2019 5 Cynthia Fleury, Le soin est un humanisme, Tracts Gallimard 2019 6 Collaborer avec le vivant Une pensée écologique du soin, Camille Prunet Ligeia 2021/2-3-4 (N° 189-191), pages 75 à 83


Guerre et Paix du Vivant donne à voir :

  • la Fermenthèque
  • Eloge de la symbiose sur papier bactérien
  • R.ensauvagement réalisée avec des peintures organiques
  • Festoche de Loire sur papier végétale du fleuve
  • Zouave(s) sur anthotype à la spiruline
  • Crues du Château sur anthotype à la spiruline
  • ainsi que les protocoles associés aux différents médiums artistiques utilisés

Performance "Chéri.e.s, répartissons les tâches


vernissage

Performance culinaire et picturale Rebecca Acosta, Emma Fornerod et Diane T


Atelier de sérigraphie à la spiruline


vernissage

Atelier de sérigraphie aux peintures naturelles en collaboration avec Superfruit


Parce que nous ne sommes jamais seul.e.s ...

Ce travail n’aurait pas été possible sans Marta Jonville et toute l’équipe de la Cuisine : Rebecca, Sylvain, Sophie, Léa, Aurélie, Sarah, l’aide inestimable de Pia et Simon ; crédit photographique Simon Searle ; l’entre-aide de Pauline Moulis; je remercie chaleureusement Aurore Defrènne, l'équipe de la médiathèque ; Lorenzo Naccarato ; Bruno pour les microscopes, merci pour les créations de Marie La potière, la Spiruline de Montauban avec Eric Constans ; LA recette de mousse au chocolat d'Alexandres, les bons légumes de Clara et Hugo ; Legno Vini pour la sciure...

Tout ceci a été largement facilité par la stimulation du collectif La MAISON et son économie circulaire, merci donc à Superfruit pour le graphisme, Anne de Mitsa pour la couture et tout.e.s pour leur bienveillance;

Un grand merci à toute l'équipe de LaLabomédia pour leur travail de "contre contre oeuvre";

Merci à Emma Fornerod ...

et un merci pour la participation irremplaçable des micro-organismes de cette exposition !

Ici, la scénographie est glanée à la ressourcerie de Caussade, les cadres sont reutilisés, les éléments réfléchis pour être revalorisés dans un autre contexte. Ils retourneront à leur place ou seront recyclés. Les souches et les protocoles sont libres de droits. Ainsi le processus est rendu visible autant que la réalisation.

Contact

diane.trouillet[at]hotmail.fr

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